Dans ce nouvel épisode de l’Œil du Spécialiste, nous avons reçu Christophe Larue, directeur technique de la société StartX fondée en 2003. Cette société a pour principale vocation d’apporter du conseil autour de l’usage de logiciels libres. StartX a intégré en 2021 le groupe La Home Sweet Company, donnant ainsi une suite logique à un long partenariat entre les deux entités.
Nous nous sommes donc entretenus afin d’en apprendre davantage concernant l’évolution, l’expertise et les ambitions de la société StartX.
Qu’apporte StartX en terme d’expertise à La Home Sweet Company ?
L’objectif premier de la société StartX est d’apporter du conseil autour d’une technologie nouvelle en France, à savoir l’environnement Linux.
Leur mission globale s’appuie sur 3 piliers :
- Avoir la capacité d’implémenter des environnements Linux, et d’apporter du conseil à ce niveau
- Pouvoir former les clients afin de les rendre autonomes dans le cadre de l’exploitation de ces environnements
- Parvenir à s’appuyer sur un mécanisme de support de l’entreprise qui est le support éditeur et enrichir leur portefeuille de partenariats avec des éditeurs partageant le même ADN (RedHat, JCorp, Docker, etc…)
Comment s’est opéré le changement d’état d’esprit et de relation qu’entretiennent les entreprises avec le monde de l’open-source ?
Il s’agit d’une évolution qui s’est mise en place en plusieurs phases au fil des années :
- De 2003 à 2009, une phase d’évangélisation s’est progressivement établie. Très peu de clients voyaient auparavant l’open-source comme un outil utilisable dans leur environnement de production. Bien au contraire, ils y voyaient même un risque considérable.
- De 2010 à 2015, on a pu observer un gain général d’intérêt vis-à-vis des outils d’open-source. Il s’avère qu’au sein des entreprises, se développent des équipes ayant à ce moment de plus en plus touché à ces outils, qui s’en servent au quotidien et qui sont capables d’assurer en autonomie leur exploitation.
Cet intérêt est-il venu d’un goût naturel pour cette nouvelle technologie, ou plutôt d’une formation initiale ayant précédé l’arrivée dans l’entreprise ?
Cet intérêt est, à l’époque, principalement venu d’un engouement de plus en plus prononcé. Il faut tout de même souligner qu’en 2010, les écoles mettaient de plus en plus l’open-source en avant, tandis qu’en 2003, personne n’y accordait une grande importance, hormis les plus spécialisés en informatique. Les développeurs ont cependant commencé à vouloir utiliser de plus en plus ces outils afin de gagner notamment en autonomie, puis ce sont les entreprises dans leur globalité qui ont commencé à les adopter.
On en est ainsi arrivé à une troisième phase : celle où les dirigeants intègrent pleinement l’open-source à leur stratégie. Aujourd’hui, approximativement toutes les entreprises en France comprennent un composant open-source dans leur SI. C’est une stratégie avantageuse afin de devenir plus efficace dans la gestion de projet ainsi que dans la prise de décision de groupe.